Certains le redoute, d’autres le préfère, le silence est un droit. Il se partage, se questionne, il parle à celui qui sait l’écouter, il fait peur, il met mal à l’aise, il se savoure… il apaise.
Le silence n’est pas le synonyme du vide. C’est, d’ailleurs, très souvent le contraire. 10 000 pensées traversent l’esprit pendant un silence. Une communication non verbale peut s’installer, permettre un échange plus grand qu’en partageant quelques mots. On s’intéresse à plus de choses. On questionne des attitudes, des sensations, des compréhensions. L’observation, l’analyse y prennent toutes leurs places.
Nous avons tous appris à mettre des mots sur chaque chose, comme un réflexe. On s’oblige à remplir ce que l’on considère comme du néant par qu’il nous fait peur, « il cache forcément quelque chose ». Oui, le silence peut être dangereux, s’il est prolongé. Mais il peut aussi ne rien cacher d’essentiel. Notre imagination se met alors en ébullition. Et toutes formes de pensées interviennent, toutes formes de spéculations. Et l’angoisse s’installe. Cette peur sans objet. Cette peur de ne pas comprendre ce qui se cache là dessous.
Et pourtant nous avons tous besoin de ce calme, de cet isolement et de silence. Pour nous ressourcer, nous mettre en retrait du bruit, et de la colère, nous permettre de prendre du recul, d’apaiser les tensions. Parfois, il s’agit simplement de chercher les énergies positives à l’intérieur comme à l’extérieur en l’associant à la solitude. C’est une arme très efficace pour se recentrer, se comprendre et comprendre l’autre.
Alors prenons le temps de nous accorder un peu de silence, de l’autoriser autour de soi. Car, il est indispensable pour l’équilibre de chacun.