Chaque année, le rituel est le même. Le 1er janvier, nous sommes portés par un élan d’optimisme. Pourtant, quelques semaines plus tard, l’enthousiasme s’évapore souvent pour laisser place à la culpabilité. En tant qu’infirmier et coach, je constate souvent que ce n’est pas la volonté qui manque, mais la méthode.
Les chiffres qui font réfléchir
Les statistiques sur les résolutions de la nouvelle année sont assez révélatrices de la difficulté à maintenir un changement sur la durée. Selon plusieurs études internationales (notamment de l’université de scranton) :
80 % des résolutions de la nouvelle année échouent avant la deuxième semaine de février.
Seulement 8 % des personnes qui prennent des résolutions parviennent à les tenir sur l’année entière.
Pourtant, nous sommes environ 40 % à nous prêter à ce jeu chaque année.
Ces chiffres ne sont pas là pour nous décourager, mais pour souligner que la « volonté pure » est un réservoir limité qui finit toujours par se vider face aux habitudes ancrées.
L'illusion de la résolution vs la réalité du problème
Pourquoi un tel taux d’échec ? Souvent, une résolution est formulée comme un souhait magique : « je veux être moins stressé » ou « je veux être plus sportif ». Le problème, c’est que ces phrases ignorent les raisons pour lesquelles vous êtes stressé ou sédentaire aujourd’hui.
C’est ici qu’intervient la bascule vers une démarche de résolution de problème.
1. Définir l’état présent et l’état désiré
Au lieu de dire « je veux changer », on analyse la situation actuelle. Qu’est-ce qui bloque aujourd’hui ? Si je ne fais pas de sport, est-ce par manque de temps, par manque de plaisir ou par fatigue chronique ? Identifier le « problème » réel est la moitié du chemin.
2. La stratégie des petits pas
En pnl ou en coaching, on sait qu’un objectif trop vaste paralyse le cerveau. La résolution de problème consiste à découper la montagne en petites marches. On ne cherche pas à révolutionner sa vie, on cherche une solution concrète à un obstacle précis.
3. L’écologie du changement
Une résolution de problème efficace prend en compte votre environnement. Si votre objectif de début d’année entre en conflit avec votre rythme de travail, il est voué à l’échec. La solution doit être « écologique » pour vous, c’est-à-dire compatible avec votre réalité quotidienne d’infirmier ou votre vie de famille.
Passer de l’intention à l’action
Si vous voulez vraiment que cette année soit différente, ne prenez pas de résolutions. Posez-vous plutôt cette question : « quel est le problème précis que je souhaite résoudre dans ma vie actuelle, et quel est le premier petit levier que je peux actionner dès demain ? »
Cette approche, plus pragmatique et moins émotionnelle que la résolution classique, permet de construire des changements solides et durables. Le changement n’est pas un événement qui arrive le 1er janvier, c’est un processus qui se cultive jour après jour.
N’hésitez pas à prendre rendez-vous. Je vous accueille du lundi au samedi dans mon cabinet à Rennes. En attendant, prenez bien soin de vous. Olivier
